Elle prête sa piscine

Une résidente de Sainte-Julie propose sa piscine aux citoyens qui souhaitent se rafraîchir pendant les chaudes températures de la saison.

« Ils viennent de Boucherville, Saint-Amable, Sainte-Julie, Varennes, Saint-Bruno, Beloeil, McMasterville pour se baigner chez moi. Ce sont des gens qui n’ont pas de piscine ni d’air climatisé dans ces grandes chaleurs », exprime Caroline Cadorette.

Nouvelles rencontres

Depuis son arrivée à Sainte-Julie, en 2006, cette femme invite ceux qui n’ont pas accès à un plan d’eau à se baigner dans sa piscine. Pour elle, c’est l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes, de socialiser, de créer des amitiés potentielles, à tout le moins de générer des discussions.

« Ça fonctionne très bien! Les gens sont gentils, courtois, respectueux. Ça me permet de faire de belles rencontres », indique Caroline Cadorette.

En pleine canicule, elle a lancé son « invitation rafraîchissement » sur les réseaux sociaux. « Comme à chaque été, j’offre ma piscine pour se rafraîchir. […] Plusieurs n’ont pas accès à un point d’eau ou à l’air climatisé, imaginez les chaleurs à l’intérieur. Donc, gênez-vous pas! Au plaisir de se croiser », peut-on lire sur la publication. Depuis, le message de cette Julievilloise a généré plus de 300 commentaires et 275 partages.

« Hier, j’ai reçu une jeune famille avec deux garçons, de sept et neuf ans. Les enfants n’ont pas fait de bruit, ils étaient calmes. Ça s’est très bien passé. Ils m’ont demandé de revenir ce soir », raconte-t-elle. 

Don de soi

Quand on lui demande pourquoi elle offre ainsi l’accès à sa piscine à des étrangers, Mme Cadorette répond que c’est en elle, c’est un naturel. « J’ai ce besoin d’aider mon prochain, de transmettre la bienveillance, le don de soi », précise celle qui a lancé le groupe  »Donnez au suivant » sur les réseaux sociaux.

Une valeur, le don de soi, qu’elle a transmise à ses enfants et qu’elle inculque aussi aux enfants de son service de garde à la maison. « Par-dessus tout, ça me fait du bien d’agir ainsi, de faire plaisir aux autres. »

Parmi ceux qui franchissent l’entrée de sa cour arrière, la Julievilloise dit accueillir de jeunes familles, des mères monoparentales, quelques aînés. Jamais d’homme seul.

Assurances

Caroline Cadorette possède une assurance responsabilité civile. « Même si ce sont des étrangers, c’est comme si j’invitais à la maison des membres de ma famille ou des voisins pour se baigner dans ma piscine. J’ajoute aussi mes consignes », dit-elle. Par exemple, elle demande de ne pas plonger et de ne pas s’énerver. Elle interdit l’usage des drogues et la consommation d’alcool sur place. Tout au long de la baignade, elle demeure en compagnie de ses invités. « Je suis toujours là pour jaser avec eux. Je veux savoir leur vécu, connaître leur vie. Avec les cocos que je garde le jour, et les gens qui viennent se baigner après en fin d’après-midi, je vois des gens à la journée longue. J’adore ça! »

Dans l’eau, il n’y a jamais plus que quatre, voire six personnes, qui restent environ de 45 à 60 minutes. À 21 h au plus tard, Mme Cadorette ferme sa piscine.