Des postes à pourvoir au Centre de services scolaire des Patriotes

Des dizaines de postes, enseignants et personnel de soutien, restent à pourvoir d’ici la rentrée, le 27 août prochain, pour le Centre de services scolaire des Patriotes.

En date du vendredi 16 août, 64 postes d’enseignants étaient toujours vacants, dont 26 à temps complet, et 139 éducatrices en milieu scolaire étaient recherchées. Les emplois à pourvoir offrent, pour la majorité, plus de 20 heures par semaine.

Luc Lapointe, directeur général du Centre de services scolaire des Patriotes (CSSP), se dit confiant d’arriver à engager tout le personnel nécessaire d’ici la rentrée scolaire. « Notre équipe fait un travail colossal. Chaque jour, nous recrutons de nouveaux employés », mentionne-t-il lors d’une entrevue accordée au journal.

Recrutement en continu

Les données divergent de celles transmises par le ministère de l’Éducation. Ce sont 88 postes qui seraient manquants pour le personnel enseignant. Comme l’explique M. Lapointe, la lecture des données ministérielles s’est faite en date du 8 août dernier, lors de la journée butoir pour la dernière séance d’affectation. 

« Au plus tard le 3 juillet, les employés qui quittaient pour les vacances avaient une certitude d’avoir un poste à la rentrée. » – Roberto D’Aquila

Depuis cette rencontre, le CSSP continue son recrutement. Chaque jour, de nouveaux employés sont engagés pour la rentrée scolaire. Le jeudi 22 août, des entrevues éclairs auront lieu avec les personnes intéressées à travailler dans les écoles de la région. Les trois postes recherchés lors de cette journée sont les éducatrices en milieu scolaire, les préposées aux élèves handicapés et les techniciennes en éducation spécialisée. Avec cet évènement, Luc Lapointe espère pourvoir le plus de postes possible. 

Manque de remplaçants

Jean-François Guilbault, président du Syndicat de Champlain, reconnaît l’engagement du CSSP dans le processus de recrutement qui s’est déroulé tout l’été. Il craint qu’un manque d’enseignants et de membres du personnel de soutien ne survienne durant l’année scolaire. « Les listes de remplaçants sont petites. Ça va mettre une pression pendant l’année pour les congés de maladie et de maternité », explique M. Guilbault.

Luc Lapointe n’est pas inquiet devant cet enjeu. « C’est certain qu’il y a une certaine fragilité à ce niveau. Notre équipe travaille tout au long de l’année pour renflouer la banque de remplaçants. » Il mentionne qu’au niveau du secondaire, des mécanismes à l’interne peuvent être déployés pour remplacer un collègue absent et ainsi limiter les répercussions sur l’apprentissage des élèves.

Plus d’élèves

Il manque 5704 enseignants cette année, selon le ministère de l’Éducation. L’an dernier, en date du 23 août, ce nombre s’élevait à 8558. Si le nombre de postes vacants a diminué, ce n’est pas parce que la demande est moindre, au contraire. Au secondaire, le ministère projette une augmentation de 22 304 élèves entre 2022-2023 et 2028-2029. Au primaire, le nombre d’élèves devrait connaître une baisse.

Roberto D’Aquila, directeur de l’école secondaire du Mont-Bruno, reconnaît qu’il y aura un peu plus d’élèves de première secondaire cette année. Il n’y manquait que quelques postes à combler au moment d’une entrevue avec le journal. « Avec la nouvelle convention, ça permet d’avoir plus de flexibilité. Au plus tard le 3 juillet, les employés qui quittaient pour les vacances avaient une certitude d’avoir un poste à la rentrée. » Le directeur considère proactif le recrutement du Centre de services scolaire des Patriotes.

L’an dernier, plusieurs enseignants non légalement qualifiés ont été engagés par le CSSP pour enseigner à l’école secondaire du Mont-Bruno. La majorité d’entre eux ont décidé de reprendre le collier cette année, selon M. D’Aquila. « Ça nous fait un petit velours de savoir que plusieurs d’entre eux veulent revenir travailler avec nous. »

L’aide à la classe

L’une des particularités de la rentrée scolaire 2024-2025 est l’entrée officielle de l’aide à la classe partout au Québec. Ce rôle consiste à fournir une assistance aux élèves et à aider l’enseignante ou l’enseignant dans les tâches non pédagogiques.

« Tout le monde voit la plus-value de cet ajout en classe. Ce n’est pas tous les groupes ni toutes les écoles qui en bénéficient. Nous avons déterminé les postes selon deux paramètres », explique M. Lapointe.

D’une part, le CSSP a regardé à aider les enseignants en début de carrière. D’autre part, l’organisme a voulu cibler les milieux intermédiaires. Le CSSP ne compte aucune école en milieu défavorisé. Le choix des classes favorisées par ce programme s’est fait de pair entre le syndicat, les directions et le CSSP.