Sainte-Julie : Catherine Toshkov donne tout à son sport

Dans quelques semaines, Catherine Toshkov, native de Sainte-Julie, prendra l’avion pour le Tadjikistan, en Asie, afin de participer à ses tout premiers championnats mondiaux. 

Cette compétition aura lieu du 2 au 5 octobre. Pour s’y rendre, la jeune Julievilloise fait tous les sacrifices nécessaires et se dévoue à son entraînement chaque jour. 

Depuis deux ans, l’athlète s’entraîne avec l’équipe nationale de judo. Âgée de 18 ans, elle a la chance, depuis cette année, de se démarquer sur la scène internationale. En juin dernier, Catherine a remporté une médaille de bronze lors des Championnats panaméricains au Brésil. En 2023 et 2024, elle termine première dans sa catégorie des 57 kg au Championnat canadien. 

« Si je n’arrive pas à être financée, je ne pourrai pas continuer à faire des compétitions à l’international. » – Catherine Toshkov

Sur la scène canadienne, Catherine connaît ses adversaires et leurs stratégies. « Ça me stresse vraiment d’aller compétitionner à l’international. J’aime vraiment arriver à mon combat avec un plan » raconte la jeune athlète. Son père, un ancien lutteur, a initié Catherine au judo à l’âge de sept ans en l’inscrivant au Club de judo de Boucherville. « J’ai essayé d’autres sports, comme la gymnastique, le soccer et l’athlétisme, mais c’est vraiment le judo que j’ai aimé le plus et j’ai continué là-dedans encore aujourd’hui. » Dans le but de s’améliorer, elle s’entraîne une fois par semaine à Boucherville avec l’entraîneur qui la suit depuis qu’elle est enfant. 

Rêve olympique

L’an dernier, la jeune athlète avait un contrat d’exclusivité avec l’équipe nationale. Si Catherine pouvait compter sur un soutien financier à l’époque, sa réalité est tout autre depuis un an. Entre ses huit à dix entraînements hebdomadaires et ses études collégiales, Catherine Toshkov n’a pas le temps de travailler pour financer ses compétitions. 

Le plus grand rêve de Catherine Toshkov est de représenter le Canada lors des Jeux olympiques de 2028.

« Voir les olympiennes et olympiens combattre cet été aux Jeux de Paris, ça m’a vraiment motivée. »

Pour s’y rendre, elle est prête à sacrifier beaucoup. Seul un élément semble lui bloquer le chemin. « Un des aspects dans le sport dont on ne parle pas vraiment, c’est le niveau financier. Les compétitions sont très dispendieuses, je dois aussi payer mon loyer, mes études. » Depuis qu’elle est entrée au cégep, Catherine Toshkov s’est trouvé un logement à Montréal pour se rapprocher de ses études et de ses entraînements.

Trouver du financement

Elle a pu compter sur un contrat payé pendant un an. Cette année, elle doit entièrement couvrir les frais liés à ses compétitions. Elle reste dans l’attente de pouvoir décrocher une autre fois un contrat rémunéré l’an prochain. « Tu dois tout payer de ta poche. Je suis toujours à la recherche de subventions et de programmes de financement », ajoute la jeune athlète reconnaissante d’avoir pu compter sur le soutien à l’excellence lors d’un évènement sportif de la Ville de Sainte-Julie.

Catherine a même mis sur pied une campagne d’autofinancement avec Make a Champ. Au moment d’écrire ces lignes, plus de 1800 $ sur un objectif de 4500 $ ont été amassés. 

« Si je n’arrive pas à être financée, je ne pourrai pas continuer à faire des compétitions à l’international. Je vais peut-être devoir abandonner le sport et mon rêve d’aller aux Olympiques », dit-elle avec tristesse. 

« Malgré mes performances, je n’ai aucun soutien financier de Judo Canada pour représenter le pays dans des compétitions mondiales. Ce sont des choses qui se font dans les autres pays. » Dans les deux dernières années, la Julievilloise n’a perdu aucun combat au Canada.